Le Tirailleur Républicain

Letters From Torrevieja, Part 5 = "Cura Beach"

 


Letters From Torrevieja , Part 5 = "Cura Beach"


Souvenez-vous, il est 5h du matin, l'air est emplit d'embruns marins et le tonnerre gronde...mais pourtant le temps est au beau fixe ? Puis l'orage cèsse, et il règne tout à coup un silence quasi-parfait durant une petite demie-heure...jusqu'à ce que ce fasse jours le bruit lourd et lancinant des barges de débarquement qui commencent à briser la houle des vagues, se dirrigeant droit vers les plages, secteur Dog Green... Il y règne une atmosphère de recueillement, un silence de mort d'où la peur surgit pour assombrir les âmes. Tout à l'heure il ne restera plus que cette peur, 1 sur 3 y passera c'est certain, ça promet d'être sanglant !


Mardi por la mañana = Le commité d'accueil est fin près pour recevoir le bidasse en vacance, qui avant de s'enfoncer dans on ne sait quelle forêt gabonaise, va tenter une incursion dans la Jungle Torreviejesque...espérons qu'il aura le camouflage adéquat ! En tout cas, dès les 1ères minutes l'unité légère des Milindris constate tout l'écart qu'il existe entre leur commando mercenaire et une unité d'appui-mortier de l'élite de l'Armée française. Il est vrai que jusque-là, les Milindris faisaienty plus figure de miliciens cosaques, que d'armée réglée...


Quoiqu'il en soit, cette journée fut dédiée à "l'accompagnement" dans la découverte des terrains de jeux et de combats de l'unité avec la traditionnelle Cura par exemple...


Por la noche par contre, pour fêter le renfort qui nous était parachuté, nous fîmmes une expédition gustatives fort appréciable dans les environs de San Pedro, au sud de notre camp de base. Là, dans une auberge forte alléchante, le Commando goutât aux spécialités locales à base de poissons = tout y est passé : sépias, calamares, puplo gallego, parrilladas, sardines...autant dire que ce fut ardue pour redécoller !


Mais il fallait bien opérer une reconnaissance poussée dans le secteur anglais de "Villa Martin". Donc, 20 minutes après avoir réambarquer dans le VAB, l'unité est lâchée sur les terres anglo-scandinaves sus-nommées. Mais, c'était pire qu'un Mur de l'Atlantique qui se drêssait devant eux...et n'est point Bourvil qui veut ! Ainsi même si la tentation d'engager le combat fut grande, les Milindris parvinrent à ne pas commettre la même erreur fatale de l'automne 40, et ne pas se lancer à corps perdu dans une autre "Bataille d'Angleterre" couteuse et peu sûre...bien qu'équipés de leurs Messerschmidt rutilants, ils auraient sans doute fait qu'une bouchée des petites spitfires d'en face, qui, il faut le reconnaître n'étaient absolumment pas protégées par une DCA digne de ce nom. Quelle caricature avons-nous vu : l'anglais est rougeaud, plein de bière, et ne dance pas !

Donc nous eûmes vite fait de réambarquer pour terminer notre parcours de surveillance au Casco.


Un Mercredi de Bocages = Après avoir rechargé les batteries, la "Team Milindris" décida de passer la Tarde à la playa de la Mata, connue pour son sable fin, et effectivement c'était pas mal du tout !


Placé sous le signe de la remise en forme (et oui, le transfert du Joker du RCP de Pamier au Mercato a boosté le reste de l'équipe qui se devait de répondre présente physiquement parlant). Donc dans l'ordre = baignade, joujou avec les vaguelettes, Olive et Tom dans l'eau avec de belles tasses à l'arrivée...puis Rackettes-time en double...une session de folie.

Mais ce n'est point tout. Ayant revêtu ses atours se sport de caserne, (le nouveau transfuge n'ayant pas encore perçu les équipements de l'équipe), nous nous devions d'affronter quelques jeunes de 16 ans au Foot-Sala...et nous ne fûmmes pas déçus ... Vidés, épuisés, nos jambes meurtries et nos coeurs hârrassés...Melendiff en a même eu une fringale et tomba en hypoglycémie, heureusement que les pâtes bolo nous attendaient au Camp de Base...mais le plus dur allait commencer...


23h30 = repas presque terminé, plus rien ne nous séparait des plages du Casco qu'un mélange de punch de 5 litres. Pour tenter de réediter les exploits des jours précédents, chaque combattant choisit son camouflage fétiche puis c'est le départ sur "la voie sacrée". Sans affronter de grande résistance, le Commando s'enfonca dans le Bocage en dirrection de "Checkpoint Safari". Là-bas, grosse halte pour une opération de renseignement auprès des tenanciers belges de l'établissement, et là le spectacle débute !

En effet, Melediff et "Tuginho" nous scandent un "Vino Tinto" du feu de Dieu ! Chapeau bas ! On patiente un peu puis vient "Que je t'aime", classique désormais bien rôdé et ovationné...mis à part par un étrange manouche à l'apparence d'indonésien....un jalou sans doute. On attend encore un peu, en effet le Tirailleur aidé de Melendiff voulait entonner son hymne perso, Zombie" des Cranberries. On attend donc encore un peu, on commande et puis on va faire un tour au pipiroom, où, un tio (gars) me demande si je suis argentins ? Non non, francès ! Et le tio me répond le sourire au lèvres "ahh, maricon ! Suche mo beaite". Tiens tiens me dis-je dans mon fort intérieur, d'habitude ce n'est pas cette phrase française qui est universellement connue dans le monde...!!!??? Je prend sur moi et mon âme de prof reprend le dessus, je le corrige donc aimablement de par mon plus parfait accent parisien; puis nous nous quitâmmes sur un amical "maricon francès". D'accord, "amitié france, pas peur pas peur" comme dirait Kad&O...


Puis c'est au Tirailleur de monter en ligne ! Et là, c'est le drame ! Quelle grosse désillusion...on peut même dire que le Tirailleur s'est littéralement fait déscendre tellement sa prestation fut décevante. Mais ce n'est pas grave et il reste sûr que si Dolores O'Riordan, les frères Hogan et le sympa Fergall l'avait vu, ils auraient tout de même été touchés... Trêve de plaisanterie, après avoir dit merci, refusé une ptite pillule marron offerte à "Tugihno" par le tio bizare..., le Commando s'emballa en 4ème vitesse et trace à coup de machette vers le Casco, sans se soucier de se faire repérer.


Cette fois-çi ils optent pour une formation plus traditionnelle = Melendiff en éclaireur, accroche en 1er l'ennemi; Le Tirailleur lui se positionne en seconde ligne pour faire le nombre et se porter au secours de Melendiff s'il vient à affronter des peuplades anglo-scandino-germaines. Viens à la suite "Tuginho" et son armement lourd en Castillan, qui doit théoriquement porter le coup de grâce. Enfin en queue de peleton se trouve en position d'appui-feu "Ludo-Bi'tc-H" et son mortier de 81mm larguable.


Arrivée au centre des combats, c'est direct la mêlée qui s'engage, tels les affrontements sans merçie qui eurent lieu entre les vaillants soldats du 2ème Corps Canadien contre les fanatiques de "Panzer-Meyer" pour la conquête de Caen!!! Le seul et unique objectif était de rester debout ! Les combats furent si intenses qu'on ne voyait pas l'ennemi à 2 mètres. Vers les 4h vint le temps de l'accalmie, brève éclaircie , paix des braves oblige et petit temps de répit avant l'assaut final donné en dirrection de la Facultad ! Mais une fois arrivé, c'est la déception ! Presque aucunes potitions défensives ennemies à concquérir!!! On nous avait berné ! Cela sonnait un peu comme la mésaventure arrivée aux Rangers qui escaladèrent la Pointe du Hoc sous une pluie de 7,92 traçantes crachées par les MG-42...pour n'y rien trouvé mis à part de factices canons en cartons !


Quel domage ! Jusque-là l'épopée de l'unité ressemblait à la percée du Commando Kieffer sur Ouistreham !!!


Dès lors, le Commando Milindris s'est scindé en 2. Les plus éprouvés par les combats regagnèrent la Base, tandis que "tugihno" et "Ludo-Bi'tc-H" insvestissèrent la place, creusant leurs trous individuels et élevèrent de rapides fortifications pour résister à d'éventuelles contre-attaques. Effectivement il y eu de nombreuses contre-attaques, mais rien de très sérieux, la plus part sans grande conviction, avec pour seul soucis le panache et pour seul soutient l'obscurité de la nuit qui purent nous remémorer les offensives perdues d'avances de ces jeunes porteurs d'edelweiss qui se firent massacrer par les ados endurcis de la Easy Compagny...mais c'est encore une autre histoire...


Jueves = Journée sans pour le Tirailleur, peut-être victime d'un shell-shock nerveux, il n'en peut plus ! Même le physique ne suit plus : tendinites, ménisques en sucettes, retournements de pouces, contractures, bleues, machures en tous genres = malheureusement il n'y avait pas d'hôpital de campagne ni d'infirmières qui put apporter un soutient spychologique au Tirailleur qui a donc vécu sa journée Off.


Los otros...comme d'habitude se dépouillèrent notamment "Tugihno", qui, dans un état second, s'est lancé dans une diatribe enflammée contre la maffia des chateaux de sables et leurs représentations suranées ... de Shrek !


La suite du débarquement s'est déroulée au Casco, au Pacha puis à la Facultad, tandis que le Tirailleur repartît se reposer dès son arrivée au Casco.


Victoire de prestige ? Victoire à la Pyrus ? Ce "Cura Beach" dantesque garde néanmoins un petit goût d'inachevé. Jamais les pertes n'ont été si importantes qu'à "Cura Beach"!



03/08/2007
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