Gérard Noiriel et "Les origines républicaines de Vichy"
Attention, livre magistral !!!
Voici la 4ème de couverture, suivi d'un résumé fourni...
"Le régime de Vichy marque-t'il une rupture profonde dans l'histoire contemporaine de la France ou faut-il y voir le prolongement des dérives de la IIIe République ? Question fondamentale que G. Noiriel reformule en montrant dans quelle mesure le passé républicain a marqué le présent de Vichy, sans que les acteurs en aient forcément conscience. L'auteur reprend des dossiers considérés aujourd'hui comme clos (la législation raciale, le problème du "fichier juif"...) et il les remet en perspective de longue durée. L'étude minutieuse des formes juridiques de la discrimination à l'encontre des Français d'origine étranère permet ainsi de mieux comprendre comment les partisans de la "Révolution nationale" ont pu légitimer leur politique tout en continuant à se réclamer de la République.
Pour éclairer cette période sombre, mettre en cause la responsabilité des individus ne suffit pas. Il faut aussi sinterroger sur les origines structurelles de Vichy. Telle est la nouveauté de ce livre qui ne manquera pas de susciter un débat sur la nature de l'Etat républicain et ses contradictions."
Gérard Noiriel :
Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, il est l'auteur notamment du Creuset français : histoire de l'immigration, XIXe-XXe siècle, La Tyrannie du national, Sur la Crise de l'Histoire, Etat, Nation et Immigration, mais aussi Population, Immigration et identitié nationale en France au XIXe et Xxe siècle, et tout dernièrement : Immigration, antisémitisme et racisme en France.
Passons aux choses sérieuses...
Chapitre premier : Pour une autre Histoire du temps présent
Il tente de définir dans un premier temps l'Histoire du temps présent, en mettant en valeur les mots de marc Bloch : l'historien du passé-présent. Il revient aussi sur le nouveau rôle de l'historien, engagé de nos jours dans une position de témoin dans les divers procès(ou commissions d'enqûetes)... et exige que l'historien soit critique vis à vis des entreprises mémorielles.
Il insiste ensuite sur le "rôle social" de l'historien dans des pages consacrées à Bloch et son Etrange Défaite...mais en étudiant également Apologie pour l'Histoire. Il souligne la justesse de Halbwachs quand il affirmait le caractère éminemment social de la mémoire, l'importance du groupe dans lequel on est, la dimmension subjective des souvenirs : l'habitus. Ainsi il faut avant tout montrer que "le passé a pu jouer un grand rôle dans le présent des hommes d'autrefois".
Revennant à Vichy, il rappelle que Norbert Elias défendait l'idée que le rôle du chercheur était d'expliquer le passé et non pas de l'utiliser pour nourrir les querelles partisanes du moment. Ainsi Noiriel a voulu comprendre dans quelle mesure le passé républicain avait pesé sur le présent de Vichy, sans que les acteurs en aient eu consicence :
"De même que Tocqueville a montré qu'on ne pouvait pas comprendre la Révolution française sans tenir compte des transformations qui avaient eu lieu tout au long de l'Ancien Régime, de même, je crois que l'on ne peut pas vraiment comprendre la Révolution nationale sans analyser les mutations qu'a conues la France sous la IIIe République".
Chapitre II : L'échec du compromis républicain
Suivant N. Elias, il affirme que le progrès de l'humanité n'est pas automatique (décivilisation de l'Allemagne nazie...). Tout comme le nazisme, Vichy résulte d'une exacerbation de l'Habitus national, qui fait suite à une humiliation.
Si l'on peut dire (comme Maurras) que la monarchie a été le premier fondement de la nation française, il ne faut pas oublier que c'est la centralisation étatique impulsé surtout sous Louis XIV, qui a rendu possible cette Révolution Jacobine(remember Tocqueville), les acteurs ont changés, mais pas les enjeux.
Selon Noiriel, le projet social de la République, a été repris par Vichy :
"L'épanouissement de la citoyenneté républicaine marque le passage d'un Etat Libéral refusant d'intervenir dans les affaires du peuple, à un Etat social qui construit sa légitimité sur l'hypothèse qu'il est capable de résoudre les problèmes des citoyens. C'est pourquoi, sous la IIIe République, le mot "nation" change de sens. Désormais, il ne désigne plus seulement une entité abstraite, un "principe spirituel", mais une communauté sociale regroupant tous les individus qui appartiennent au même Etat. Le but suprême de l'action poitique est de défendre les intérêts de cette communauté tout en favorisant l'intégration de ses membres. Sur ce point, les innovations de la IIIe République ont été irréversibles, donnant naissance à une vision du monde dont le gouvernement de Vichy restera largement tributaire".
Mais vint le problème de la dénatalité, lié a celui de l'immigration. D'un côté la France connaissait une baisse démographique, de l'autre elle rencontrait une immigration croissante (l'une étant liée à l'autre....et oui....besoin de main d'oeuvre de la part des industries). Confronté à cela, l'Etat républicain, pour satisfaire ceux qui voyaient d'un mauvais oeil les migrants, mais aussi les industriels, l'Etat a établit au fur et a mesure un code de la nationalité de plus en plus dirigiste à partir des année 1880 qui reflète cette ambivalence de la République :
"En donnant un contenu social à l'idée de citoyenneté, la République a fait de l'intégration des citoyens au sein de la communauté nationale le problème politique majeur que tous les dirigeants du pays – et Pétain ne fait pas exception à la règle – se donneront ensuite pour tâche essentielle de résoudre".
Chapitre III : La discrimination des origines et ses racines républicaines
Michel Marrus et Robert Paxton avait affirmé que les mesures discriminatoires prises par le gouvernement de Pétain n'avaient fait que concrétiser une idéologie déjà bien ancrée au cours des années précédentes.
Il faut rappeller au préablable que Vichy a opéré 3 sortes de discriminations : envers les étrangers, envers les Français d'origine étrangère, envers les "individus regardés comme Juifs".
Par la loi du 26 juin 1889, on invente la "nationalité" pour donner une "vision cohérente de ce qu'est un français et des manières de le devenir".. De plus en plus, les parlementaires s'interêssent à ce problème, on découvre l'importance des "naturalisés", on leur adjoint maint devoir pour prouver qu'ils sont de bons français...on critique ceux qui "se font naturalisés pour prendre leur part des secours que l'Administration Publique réserve aux nationaux". On comprend mieux ainsi qu'interdire aux "étrangers" les "secours publiques" amènent un certain nombre d'entre eux à choisir la natinalité française par pur pragmatisme...pas par attachement (à méditer...).
A la suite de ces interrogations, nait des théories diverses sur l'existance d'une "race française" qu'il faut préserver...on réffléchit aux "bons" immigrés...on pense interdire le mariage "mixte" de militiares et d'étrangères...
"Prenons la question essentielle de "l'assimilation". Au départ, ce terme avait un sens purement politique. Depuis la Révolution française, les partisans de la république considéraient que le sentiment d'appartenance à la nation se manifestait par des actes de volonté. C'est pourquoi, en 1792, les révolutionnaires avaient accordés la qualité de Français à des personnalités étrangères comme Thomas Paine ou Anarchasis Cloots parce qu'elles avaient soutenu publiquement la République".
Mais les choses changent après la défaite de 1870 (images des traites) et l'on revient à 1793 (quand on parlait de l'ennemi de l'intérieur et des espions) :
"La IIIe République impose alors un schéma de pensée qui sous-tendra la plupart des discours sur la nationalité pour Vichy. On peut le résumer ainsi : "Nous" pensions qu'ils étaient fondus au sein du peuple français, mais "nous" avons découvert à "nos" dépens qu'ils étaient restés étrangers, à la solde de leur pays. "Nous" ne devons plus recommencer la même erreur. Il faut donc veiller à n'accueillir que des étrangers utiles à la communaté française et s'assurer de leur loyauté envers leur nouvelle patrie. Mais "l'Histoire a montré" que la manifestation de la volonté ne suffisait pas à prouver la loyauté des étrangers. Certains veulent devenir français pour agir plus efficacent contre l'intérêt national. D'autres cherchent à satisfaire leur intérêt personnel. Avant de les accepter au sein de la communauté française, il faut donc réunir les preuves tangibles de leur attachement à la France..."
De plus, il faut également joindre à ceci l'élément culturel. Renouant toujours avec la tradition de 93 ainsi qu'avec la "mission civilisatrice de la République", on dit donc que "l'étranger résidant en France qui n'a pas assimilé la culture française ne peut pas devenir citoyen français" (devinez à qui je pense là...). On distingue ainsi, au fur et à mesure, plusieures catégories de français !!!
Deuxième loi, celle de 1927, discutée durant une dizaine d'année crée un véritable code de la nationalité, dont le but était de "régénérer française par la natalité et l'immigration (un eugenisme à la française quoi...). Cette loi sucite de nombreuses protestations, notamment en ce qui concerne la proposition de déchéance qui est mal vue par beaucoup "donner et retenir ne vaut", en somme, il n'y a que les Etats Totalitaires qui ont le droit de retirer à un individu sa nationalité... On peut ajouter, que les mesures de déchéances à l'encontre des naturalisés, votées en 1915, et toujours en vigueur...avaient provoquées de telles protestations, que le gouvernement n'avait pu les imposer qu'en limitant expréssément leur effet à la période de guerre...et il a été obligé de les amendés en 1917...pour permettre aux personnes visées de pouvoir se défendre devant des tribunaux...!!!
Troisième temps fort, les années 30 avec la crise économique et le climat de xénophobie qui envahit la France envers ses immigrés de fraîche date. L'Etat durci sa politique d'immigration, expulse des dizaines de milliers d'immigrants aui ont perdu leur emploi ou bien ont commis des infractions mineures...on renvoie "dans leur pays des individus souvent pères de familles,mariés à des Françaises, dont les enfants ne parlent que le français, pour des motifs complètement futiles". Pour les français d'origine étrangère, les obstacles s'amoncèlent...avec par exemple des mesures d'exclusions de la fonction publique, Daladier estimant que "le nouveau Français doit faire son éducation de citoyen de la République avant d'y exercer un droit souverain"...
Ainsi la IIIe République a forgé un nouveau concept, une nouvelle catégorie juridique celle de naturalisé, qui a servi de "tremplin" à la politique de Vichy, facilitant le passage d'un système d'exclusion juridique à un système d'exclusion fondé sur les critères "raciaux" !!!
Chapitre IV : L'Etat Français ou le fantasme d'identification totale
Première affirmation, la Révolution nationale a amené une accélération brutale de l'etatisation de la société française, illustré par l'augmentation spectaculaire du nombre des focntionnaires (+ 26% en un an!).
La question fondamentale abordée dans cette partie, est de montrer en quoi l'accroissement d'une administration de contrôle (vis à vis des étrangers et des naturalisés) durant l'entre-deux guerres, a facilité la politique d'exclusion de Vichy. Constamment, et c'est le prolongement d'une politique voulue par la IIIème Republique, les gens sont "tenus de prouver leur identité"...pour prouver qu'ils ne sont ni juifs...ni étrangers (ce qui revient au même pour l'Etat francais...). Aussi de nombreux agences administratives et bureaucratiques sont mises en place... L'ambition ultime était de constituer un immense fichier généalogique et démographique regroupant tous les habitants du pays.
Retour en arrière, Noiriel nous reparle des diverses discriminations dont furent victimes les "étrangers" à partir des années 20, au nom du "principe, que dans un Etat démocratique, les étrangers n'ont pas les mêmes droits que les nationaux". Exemples, alors qu'au début des années 20, les cartes de séjours avaient une validité de deux ans, cette période est réduite durant la Crise des années 30, l'on interdit les déplacements dans d'autres départements, et enfin les étrangers sont interdits de séjour dans les 3 départemens d'Alzace Lorraine !!!...
"Du fait qu'elle matérialise la multitude des droits et des contraintes que l'administration fait peser sur la population étrangère, la carte d'identité constitue évidemment un instrument tout à fait essentiel entre les mains de la police pour surveiller étroitement les étrangers".
En moins d'un demi siècle, l'identification de la nationalité des personnes est devenue un enjeu essentiel...et cela va provoquer des réorganisations massives et globales des services de police dans les années 30. Ainsi, les effectifs de cette administration qui ne réprésentaient que 1000 personnes en 1850...s'élèvent à environ 20 000 hommes en 1939 !!! ceci a eu pour conséquence immédiate d'attirer "les représentants de la plupart des polices étrangères" venus pour étudier le système français.
"Si les nazis ont été émerveillés par la compétence des policiers français en matière de fichage des Juifs, c'est parce que celle-ci résultait d'un demi siècle d'expérimentation sur le dos des étrangers".
On peut facilement en conclure que "le passé républicain a pesé de tout son poid dans le présent de Vichy".
Chapitre V : Savants, experts et pouvoir d'Etat
Ici, l'auteur parle du rôle qu'on joué les savants et les experts sous Vichy, et affirme d'emblé la responsabilité de la IIIème République, dans la mesure ou même cette dernière obéissait à une politique "guidée par la science", idée chère à Auguste Comte (fondateur du Positivisme)...
Il nous parle des théories diverses et variées concernant l'ethincité française et autres opinion fanstamagoriques ayant eu cours sous la IIIème République. L'auteur met en exergue la volonté de fondé un "hygiènisme" à la française, pour relever la population française. Ainsi, on peut parler de deux pôles principaux de la recherche dont Vichy s'est ultérieurement servis: l'un se fondant sur la biologie (les "races"), l'autre sur l'Histoire (problème de l'assimilation de certaines populations, idée d'une "francité"...).
Il en profite pour égratigner au passage, les tenants de la définition de la Nation à la française...ainsi Renan et sa conception "organiciste" de la Nation, a sans le vouloir ( au contraire il critiquait les vision darwinienne de Ratzel, ce dernier définissant la Nation...comme un peuple, ou une race...), contribuer au mélange des genres : biologie et Histoire... Il va vite se dévelloper une science visant à étudier les caractères "spychologique" de tel ou tel peuple....et l'on va être amené à parler de "tempéramment national" particulier à tel ou tel pays. Et tel ne fut pas mon désapointement de voir figurer dans le catalogue de ces penseurs, le grand Vidal de la Blache, visiblement tributaire de la Pensée de son temps...tout comme André Siegfried et son Tableau politique de la France de l'Ouest, qui valida par la suite des explications à caractère racistes sur le l'intégration des immigrés !!!
Heureusement, dans cette IIIème République au relans racistes malgrè-elle, un penseur tire son épingle du jeu ... il s'agit du fondateur de la sociologie française : Durkheim. On peut lire sa sociologie comme "un immense éffort visant à élucider le problème que la République a placé au coeur de son projet politique : comment intégrer l'ensemble des citoyens au sein de l'Etat-nation ?". Lui, rejette l'idée que l'on peut étudier la France comme on étudie un "individu", donc pas d'explications biologiquo-historiques, il faut se débarasser de toute "vision organiciste" de la Société ! Pour lui, ce sont bel et bien les Institutions, et non les traditions ou les liens du sang, qui jouent le rôle principal dans la transmission des "manières d'agir, de penser et de sentir". En clair, les "institutions", sont les faits sociaux crées par l'homme, et assimilées par lui sans forcément le savoir, exemple : la langue, la monnaie, la constitution ... Parmis elles, l'école est sans doute une des plus importante. Grâce à la République, l'école diffuse la mémoire et la culture commune...et c'est à l'intérieur de ce cadre théorique que le sociologue situe la question de l'assimilation (et pas de l'hérédité, ou de la francité). Toutefois, malgrè ses effort, malgrè les multiples débats sur la notion de Nation, les travaux divers fantasmant sur les "races" ont durablement ancré ce mot et cette notion dans les esprits...des cercles mondains en particulier.
"C'est au moment où elle était bannie du cabinet des savants que nous avons vu l'idée de race descendre dans la rue" disait le philosophe Alphonse Darlu.
Pour étayer cette citation, Noiriel nous montre comment Siegfried, en est venu a arrêter ses travaux habituels (ne rapportant pas assez), pour s'attacher à des productions littéraires très généralistes (pour ne pas dire vulgarisatrices) où la notion de "mentalité" de "tempéramment" et de "race" était omniprésentes...le tout pour mettre en exergue l'attrait de ces ouvrages sur le grand public à cette époque. Dans la même vaine, citons G. Bruno, le célèbre auteur du "petit livre rouge de la République", c'est à dire Le Tour de France par deux enfants... :
"La Révolution a détruit une bonne partie de nos "eugéniques". Partout l'élement aryen décline. C'est pourquoi les anthropologues s'inquiètent de la multiplication des métis. Aux Etats-Unis, de nombreuses associations se sont crées pour empêcher ces croisements [...]les études américaines "prouvent" que la présence de 7,5 millions de "nègres" parmi 55 millions de "Blancs soulève" des difficultés considérables qui tiennent à la race et non au milieu" disait-il en critiquant Durkheim !!!
Vichy et "Nous"
La Révolution Industrielle, a selon Noiriel, a joué un rôle essentiel dans l'émergence de l'Etat-Nation qui devient la principale "unité élémentaire de survie" (Norbert Elias). Dans le même temps, le nationalisme se dévellope, les voisins devenant donc des enemis, la course aux armements se déclenche, la Grande Guerre en résulte. Puis vient la Crise d'entre-deux guerre. Les couches populaires demandent assistance aux Etats souverains, qui ne voient leur salut d'alors que dans des politiques autoritaires, puisque la démocratie semble avoir échoué. C'est le début de la fuite en avant.
La plupart des auteurs qui se sont penchés sur la question de la nationalité, ont selon Noiriel juste tentés de justifier la politique de la IIIème République, or il faudrait surtout tenter de l'expliquer !!!
"Si le régime de Vichy peut nous apprendre quelque chose sur notre propore présent, c'est parce que cette période est marquée par l'exarcerbation de certaines tendances qui caratérisent l'histoire de la société française en très longue durée. C'est le cas de l'appartenance à l'Etat. Comme l'a souligné le journaliste Adam Gopnik, en présentant au public américain le senjeux du procès Papon, on ne peut rien comprendre à Vichy si l'on n'a pas en tête l'importance extrême que la plupart des Français accorde à leur Etat".
Aussi la question de l'appartenance à l'Etat est devenue centrale. C'est devenu un enjeu pour la IIIème République, qui a, suivant les périodes, oscillé entre intégration et rejet, entre naturalisation/assimilation et contrôles/expulsion de la communauté nationale... Il faut également souligner l'influence de "guerre", omniprésente, qui engendre et amplifie les paranoïa de tout genre à l'égard des étrangers et des français natralisés.
"Même si cela peut choquer notre conscience universaliste d'aujourd'hui, je pense que l'immense majorité des Français partagaient, jusque dans les années 1950, une vision du monde combinant les critères raciaux et nationaux, appuyée sur une hiérarchie plaçant tout en haut les Français et tout en bas, les peuples colonisés. Il ne soutenaient pas pour autant les thèses des partis xénophobes ou antisémites, parce que ces questions n'apparaissaint pas encore aujourd'hui comme des questions politiques aux yeux de tous."