Chroniques d'un TZR, V5.3 : "Le Tirailleur et l'ordre de la Réactitude, la prise de X- Hill"
Les Chroniques du Tirailleur, V5.3 : « Le Tirailleur et l'ordre de la Réactitude, La Prise de X-Hill. »
Résumé de l'épisode précédent : Le Tirailleur dut se mesurer aux affres de son RAD et commençait à en avoir ras le casque lorsqu'on l'appela pour suppléer un élément blessé à la main pour un bon mois...et donc inapte au combat tant il est vrai que dégoupiller une grenade de savoir avec une main bandée est une manœuvre incertaine...
Sans doute bon nombre d'entre vous, chers bamboches, n'ont jamais entendu parler de la colline 937, mission suicidaire menée les « As » de la 101ème division aéroportée, dignes descendants des héros de Bastogne alors en plein combat contre le Vietcong en 1961... Ces derniers partirent à l'assaut de la colline Hamburger (Hamburger Hill), et durant dix jours ils combattirent contre un ennemi invisible mais terriblement meurtrier, ne recevant point de renfort et conquérant chaque pouce de jungle au prix de leur sang... Tout ça pour quoi ? Pas grand chose. En effet comme le montre le film de John Irving sortit en 1987, en plus du paiement terrible de cet exploit militaire, le film expose en outre le malaise qui exista (par la suite surtout) entre les soldats qui firent leur devoir au feu, et la population américaine majoritairement anti-guerre du Vietnam. Ces pauvres bougres qui se faisaient tuer par demi-douzaines sur les flancs de cette colline partagent (dans le film) leurs états d'âmes et leurs aigreurs vis à vis de leur peuple peu enclin à la reconnaissance de leurs mérites et de leur abnégation...mais ceci est une autre histoire...
La suite des aventures du Tirailleur se place néanmoins sous le signe de cette victoire au prix élevé.
Revenu des vacances de Noël le ventre plein et prêt à en découdre, le Tirailleur se vit appeler à la rescousse dans la zone de défense Nord-ouest de Compiègne, plus précisément aux abords de "X-ville" (nom de code), point stratégique du système de défense de l'Armée de L'Oise... Cette « charmante » bourgade à une quinzaine de bornes de la cité impériale, marque l'entrée dans la Picardie profonde, que le Tirailleur n'avait plus revu depuis sa virée épique à Breteuil... Finis les forêts crépinoises ou les zones pavillonnaires de Lacroix, ce sont désormais bien plus les betteraves qui ornent le paysage et inspirent à leurs maîtres de frustres habitudes de vie et de vieilles et obscures manières de penser....
Toutefois les premiers contacts avec les autochtones ainsi qu'avec les unités régulières déjà en place dans les tranchées furent des meilleures. Aussi, bien qu'à première vue le duo de direction me sembla peu commun (une adjointe qui ne sait pas comment se déroule l'appel et une principale qui vous fixe 4 secondes avant de vous déclencher un bonjour et de vous dire qu'elle vous a déjà rencontré.., alors que c'est faux...), ce dernier me sembla efficace. En effet lorsqu'à peine arrivé dans la place d'arme, je surpris 2 loustiques en train de forcer un placard de l'installation électrique (ce que je ne savais pas), et que je fis mon devoir en interpellant les sagouins, j'appris avec un étonnement voluptueux que peu de temps après ils furent condamnés à une semaine d'exclusion ! Et ben ça rigole pas ici que j'me suis dit ! En plus j'ai même été convoqué comme témoin pour une reconstitution des faits devant la principale et les accusés ! Bizarre tout de même me suis-je rétorqué, étant donné que l'unité spéciale TZR Dona Siros... en RAD dans l'établissement, m'avait dit tout le contraire...
Et j'avais bien fait de me méfier tout de même, car la suite de l'aventure ne fût que désillusion sur désillusion. Des « casos » partout et des ruraux dans ce qu'ils ont de plus désarmant pour un enseignant républicain. Des rapports et des rapports à gogo et de grosses difficultés avec les mabouls locaux... qui furent mon quotidien durant les 5 semaines de calvaire que dura mon remplacement... En plus de subir cette pluie de shrapnell toute la journée, le duo de direction montra bien vite son vrai visage, celui d'un duo, inefficace, d'assistantes sociales...
Pour étayer mon propos, prenons par exemple 3 exemples précis.
> Prenons Fabien, situation difficile, plus véritablement de maison, plus véritablement de papa, fraîchement arrivé dans l'établissement après s'être fait virer, du moins c'est ce que l'on suppose... Dans cette classe de 3ème pénible où l'on a mixé les eurolangues et les « sans avenirs », il fait figure de chef de file incontrôlable des foutteurs de bordel. Le 1er cours s'est moyennement bien déroulé, des élèves me disant qu'il en manque un...le plus terrible selon eux... Mouais ! C'était pas faux, il était déjà renvoyé pour une journée... Arrive le 2ème cours. Fabien rentre dans la classe avec un peu de retard, je le toise du regard et adopte une de mes attitudes les plus intransigeantes possibles dans mon apparence physique, car celle-ci est très parlante pour nos ouailles. J'avais également fait bien attention à me mettre sur mon 31, ce que je fais tous le temps quand je découvre une nouvelle classe, histoire d'exposer vite fait qui est le patron (c'est con mais ça marche et ça en jette). De suite je sens l'embrouille et devine dans la minute qu'il y a quelque chose qui cloche. Je vous passe allégrement les détails les plus cocasses pour en arriver directement à la conclusion de notre brève 1ère rencontre : après avoir perturbé à nombreuses reprises le cours et avoir fait preuve d'une insolence folle, pour être certain que le loustic ne fasse plus de bruits avec son sac, le Tirailleur, sous l'emprise de la colère, mais tentant de se maîtriser pour ne pas perdre son emploi... décida de le balancer dans le couloir...le sac je veux dire... Ce qui fit bien sûr réagir l'élève perturbateur...et pas dans le bon sens bien entendu. Ce dernier se leva alors et alla sans autorisation chercher son sac dans le couloir, tout en disant qu'il allait sortir du cours. Le Tirailleur dut donc s'interposer car il n'avait point donné son assentiment à cette sortie impromptue, et quand je dis s'interposer je veux dire physiquement... Je dus ainsi le ramener par le colback dans la classe... ce qui ne servit qu'à le chauffer encore plus. Malheureusement, l'élève était plus petit que moi, ce qui n'est pas évident pour un 3ème..., et il n'osa pas m'en coller une. Dommage...légitime défense quand tu nous appelles... Bon la suite est également originale... la sonnerie intervient, entre temps l'élève était sortit pour de bon, et dans les couloirs je raconte mon aventure à une collègue (qui d'ailleurs m'aida avec une autre loustique...) quand je vis arriver tout droit sur moi la Principale. Je me dis « Joder ! », car en plus d'elle, marchait dans ses pas une inspectrice mandatée en HG. Heureusement j'eus le temps de raconter brièvement mon aventure, en obtenant la promesse orale qu'elle allait prendre les mesures qui s'imposaient...puis de me présenter à l'inspectrice venue pour les autres profs et qui me causa 30 secondes, à moi pauvre tirailleur revenant tout rougeaud et suintant du combat...mais c'est une autre histoire...
Quelle conclusion à l'affaire me direz-vous ? De la merde vous répondrais-je ! L'adjointe refusa de sanctionner durement l'élève qui me fit des excuses orales (mais pas publique car ceci est humiliant...pff bien sûr et moi aussi j'ai été humilié devant toute la classe Madame !!!). Comme chacun peut aisément se l'imaginer ces petites sanctionnettes ne servirent absolument à rien puisque à raison d'un ou deux rapports par jour, l'élève put longtemps perturber les cours en toute impunité...ou presque ! Si bien que quelques temps après le retour de sa prof, opérée de la main il y a peu, son in-éducation l'amena à « toper » (give me five) dans la main blessée de cette dernière...ce qui fait très très mal...alors qu'elle la lui tendait pour qu'il lui remette un objet bruyant !!! Merci qui ??? Merci la direction qui fait mumuse à l'assistante sociale ! Il y a un temps pour tout, un temps pour l'aide personnalisée, un temps pour les sanctions justes et sévères ! C'est ça l'école républicaine et l'égalité ! Joder !
> Prenons ensuite Claire, car c'est loin d'être fini, toujours membre active de cette formidable 3ème, également au profil social et familial plus que délicat. Cette charmante picarde à l'oreille...et à la démarche villageoise ne connaissait visiblement pas les règles de base de la politesse. Elle s'exprimait (et sans doute toujours actuellement) comme une charretière des plus basses extractions de la Terre. C'est malheureux me direz-vous, certes, mais là également il y a des limites. Comme pour le précédent loustique, elle accumula les rapports durant mon passage à "X- Hill", avec pour sanctions de futiles fiches de suivie et exclusions journalières sans effets durables ni probants... Vers la fin, cumulant les boubourdes elle put obtenir une commission éducative...trop tard... Quel genre de boubourdes me direz-vous ? Oh, rien de très compliqué, c'était du genre à cracher sur la poignée de la porte et à traiter de connard le prof qui l'ouvrit...du grand classique !
> Enfin dernier exemple, un maboul parmi les mabouls que nous nommerons Sammy. Baignant également dans un univers familial spécial, où toute la fratrie est passée avant lui au collège et y a semé la zizanie (du genre le grand frère qui frappe la mère quand elle le fait chier...), cet élève de 5ème était réellement « autre ». Il intervenait à chaque instant pour un oui pour un non...lui aussi incontrôlable. Aussi était-il très régulièrement viré des cours et lui aussi dut attendre longtemps pour enfin avoir droit à une commission éducative. Et la mère d'exposer les torts des profs...allant (faut le faire quand même) à sous entendre que des profs sont antisémites (car apparemment ils étaient israélites !?!). Dure à encaisser, dure à croire même ! C'est sûr, c'est toujours la faute des profs, c'est bien connu !
C'est bien connu, le Tirailleur n'échappe point à la règle de ces enseignants qui ne cherchent qu'à détruire et harceler leurs élèves pour leur bon plaisir, parce que cela va de soit dans notre métier d'ogres mal embouchés ! Et lorsqu'il fait 3 remarques de suite à un 5ème impertinent au regard frondeur, et que la 4ème se termine par une légère tapouille de carnet sur la cuisse et sur la tête pour faire se redresser l'élève incriminé, en ajoutant une pointe de réprimandes sonores...cela passe pour un grave manquement de respect envers les élèves (et selon les élèves) et pour une brimade infligée sans raison parce que l'élève est un mauvais perdant (il a joué au con, il a perdu) et parce qu'il a essuyé 3 larmes en partant !?! La mutinerie fait son chemin et se faufile vers le bureau de l'adjointe, qui au lieu de me prévenir en 1er, questionne les délégués pour savoir si oui ou non j'avais « frappé » l'élève « victime » !!! Et le Tirailleur de se voir moquer dans les couloirs par les élèves de cette 5ème qui allaient soi-disant boycotter son heure en signe de protestation ! « Quoi ? J'ai frappé un élève ? Ah bon je ne savais pas, cela a du m'échapper ! Vous n'allez pas venir ? Ah très bien ! Vous avez parler à l'adjointe ! Bon ok... » ?
Petit moment de solitude. J'attendais fébrilement la sonnerie ou la convocation dans le bureau de l'adjointe... ce fût la sonnerie ! Me dirigeant vers la classe, je la découvris...en entier et elle rentra dans la classe où eut lieu une explication. La classe, après une demie seconde, reconnut que je n'avais frappé personne. Les délégués (des personnes fiables) avaient confirmés ceci à l'adjointe, l'élève « victime » se vit ridiculiser.
Ce n'est pas tout pour cette journée. J'attendais avidement un mot de la part de l'adjointe, ce qui était normal vu qu'elle avait questionné les délégués et pas moi, pas encore... Mais non, je compris tout en descendant les escaliers pour me rendre en salle des profs, que l'adjointe n'allait rien dire de ceci. Elle n'allait pas m'en faire part, et sans doute pas parce que je semblais fort occupé, mais plus selon moi par pur et simple manque de confiance et de considération envers moi. Ne m'avait-elle pas reproché mon geste d'énervement à propos de ce sac balancé dans le couloir ? Un grand sourire et un œil respectueux recouvrèrent mon visage de furie grecque quand le hasard fit que nous nous croisâmes dans l'après-midi, et comme prévu, elle ne me dit rien de l'incident du matin. C'est du beau la confiance dans l'Éducation Nationale ! Bravo...quel jeux de faux-culs !
C'est ainsi que la prise de cette colline maudite de X-Hill s'avéra des plus ardue pour le Tirailleur. Plus d'une fois il se trouva à la limite, plus d'une fois il se crut sur le point de franchir cette « Thin Red Line » que tout jeune enseignant approche de trop près durant ces jeunes années d'apprentissage. Plus d'une fois le vent froid et glaçant de l'erreur professionnelle flirta avec lui. Plus d'une fois à X-Hill le souffle crispant du boulet qui vous frôle faillit faire un carnage chez lui, et le sombre présage de la danse macabre, d'une gigue des illusions perdues l'envahit à maintes reprises... Il frisa la correctionnelle...
C'est ainsi qu'au plus près du feu, murit dans l'esprit du Tirailleur une Réactitude amère sur l'état de santé de l'Education Nationale, la Réactitude envahit alors tout son être... Où est passé l'égalité des chances quand le collège est aux mains de ceux qui l'exècrent ? Nous payons donc pour rien ? Robespierre où es tu ? C'est donc la fin de la République sociale qui se voit supplanter par la République des coquins et des plus forts ! Ceux qui ont les moyens pourront toujours envoyer leur progéniture dans des établissements « clean » tandis que les autres, la masse, devra se contenter de salles de classe bondées où des individus moins gâtés par la vie ou tout simplement quelques brebis égarées sur le chemin de l'animalité sèmeront la pagaille et la discorde, au plus grand désarroi de professeurs impuissants, voire même de certains complaisants. Les frêles têtes blondes se verront (se voient) ainsi pour beaucoup dévorer par ces « égarés » qui se muent sans problèmes en loups assoiffés de bêtise, c'est de leur âge les pauvres ! Et quand l'on ajoute à ce constat d'échec le fait que l'administration ne fait que peu de choses pour protéger ceux qui voudraient bien grandir et se civiliser ! Que faire sinon pester contre le système et se dire que ce n'est qu'une fatalité !
Rousseau tu m'as menti, tu t'es foutu de nous, c'est le sage de Ferney qui avait raison, l'homme n'est pas vraiment bon, il lui faut se civiliser ! Hobbes revient et guide nous !
L'irrespect est quotidien, il n'y qu'à circuler dans les couloirs de nos établissement pour s'apercevoir qu'il n'existe aucune considération pour la personne humaine, à la fois dans sa dimension individuelle mais aussi dans sa dimension globale, il n'y a pas de cohésion de groupe. Il n'y a plus de cohésion que pour des futilités... La désobéissance est un jeu auquel tous se livrent sans avoir conscience qu'un jour ils auront des devoirs, à défaut de comprendre qu'ils en ont déjà ! Il n'y a de place que pour les droits, et les plus sots encore ! Même et surtout leurs géniteurs sont de la partie ! Ces deniers, pour une bonne part, sont responsables de l'inconscience de leurs rejetons ! C'est honteux et irresponsable encore une fois !
Finalement être humaniste ne serait-ce pas reconnaître que l'homme n'est pas bon ? Qu'il n'est que le plus évolué des animaux, des prédateurs qui plus est ? Faut-il continuer de se draper la face d'un voile de bons sentiments ? Est-ce la bonne solution ?
Trêve de digression fiéleuse ? Non !
Petit témoignage qui vaut ce qu'il vaut : les collégiens picards et la culture, et le cinéma plus exactement. A l'occasion d'une petite sortie au cinéma dans le cadre d'un programme « collégiens et cinéma dans l'Oise », le Tirailleur a pu récolter une fois de plus les fruits de l'irrespect quotidien de certains collégiens non évolués. Ces fruits plus que passés et très durs à avaler, ce sont le désappointement, le mal au cœur, le sentiment d'impuissance, le souffle coupé, la voie enrouée, le son des rires porcins autour de lui et quelques hauts de cœur. En bref un état dépressif avancé devant lequel on ne peut rien faire ou presque tant certains de ces bouseux sont irrécupérables... Mettre le bordel pour des collégiens de 3ème, c'est normal dirons-nous. Mais manquez de respect à ce point là c'est affolant ! On ne peut réellement décrire les faits ici, mais imaginez-vous en gros, en très très gros, un troupeau de 80 jeunes de 15 ans, dont une vingtaine contamine de leur connerie la masse.
Moqueries sexistes sur les passants voire sur les profs (quand on demande à une jeune et présentable prof de l'accompagner aux chiottes tout en se marrant et en se retournant vers ses camarades qui font des gestes obscènes ??!!! C'est gravos !); bruits d'animaux tout au long de la séance (un film argentin sur l'enfance, d'un très bon réalisateur...); vulgarité omniprésente, commentaires allusifs à haute voix dérangeant toute la salle et déplacement cloonesque dans la salle (ramper entre les rangs ?!). Et bien sûr ce n'est pas Que la faute de ces brebis égarées, les accompagnateurs (dont le Tirailleur) peuvent rougir de ne pas avoir fait interrompre la séance...Je peux vous dire en tout cas que rarement j'ai eu autant envie de décocher des droites et d'abattre une division d'insultes sur le groins de ces bêtes là !
Ma relation de bataille est bien longue vous dites-vous, mais elle n'est point achevée malheureusement. Seulement un mois et quelques de remplacement et beaucoup de choses (négatives) à dire, mais ce n'est pas fini.
Le Tirailleur a déjà été confronté lors de ses multiples campagnes picardes, à des ennemis fourbes très durs à combattre.
En effet, cet ennemi qui se dissimule si bien, qui est si insaisissable, qui tel le guérillero du Sentier Lumineux, ou encore à l'image du vietcong tapis dans l'ombre de la jungle et qui attend que votre colonne soit en fâcheuse posture pour l'attaquer, cet ennemi perfide et menteur qui s'insinue dans les esprits tel le serpent se faufilant dans votre de couchage, ce connard en bref qu'est le racisme a une fois de plus affronté le Tirailleur... C'est ainsi que je dus férailler ferme avec un « nazillon » pour tenter de l'extirper des griffes de la xénophobie et du culte du Führer...(c'est pas des conneries). Je me serais cru dans un mauvais « remaque » de American History X... Mais c'est une autre histoire que je vous conterai bientôt dans un post tout dédié à cette épisode...
Ce carnage a pourtant une conclusion. Passons rapidement sur les fiches de travail de ma « titulaire », que j'utilisais avec un certain dédain pour un tel mode (quotidien) de fonctionnement. On peut ainsi douter de l'intérêt de fiches de travail comme seul outil pédagogique, amenant les élèves à répondre automatiquement par des phrases sans sens réel...Et surtout on peut interroger sur la pertinence de certaines problématiques, dont la plus croustillante est déjà bien connue des éléments ZR de l'Armée de L'Oise : « Pourquoi la Russie nous a-t-elle lâchement abandonnée en 1917? » .
Véridique.
Arrivée au terme de sa mission, empochant quelques centaines d'euros en dédommagement de son statut mouvant...le Tirailleur dit au revoir à cette colline maudite car il n'en pouvait plus... Au diable les commissions de vie scolaire et les exclusions temporaires et ou définitives... Que sonne la Retraite au vue des pertes immenses qui jonchent les abords des champs picards. La nation y perd vraiment beaucoup de jeunes citoyens pleins d'idéaux, pire elle corrompt de ces âmes pures qui espèrent encore convertir les païens. La République a perdu d'avance en tentant de sauvegarder l'apparat déjà bien flétrie d'une éducation nationale laïque et égale pour tous, où l'on ne laisse personne au bord du chemin, où tout le monde a ses chances. Si c'était une illusion c'est aujourd'hui un mensonge de l'affirmer ! Ceux qui voudraient bien grandir et se servir de leur Raison sont entravés par ceux qui ne veulent pas. Ne jetons pas pour autant la pierre à ces derniers qui ont pour l'immense majorité d'entre eux de très « bonnes excuses » : difficultés scolaires, familiales et ou sociales ect...
Vive le temps béni du repos...mais après une si rude bataille...ce qui devait arriver arriva et le Tirailleur fleurta avec la Ligne rouge...